Association médicale canadienne

Le 6 juin 2024, le gouvernement fédéral a présenté une mesure législative qui permettra à la population canadienne d’avoir accès à ses propres renseignements sur la santé et qui exigera que les services de santé adoptent des normes communes pour l’échange de renseignements sécurisés.

Cette mesure législative proposée répond aux représentations exercées par l’Association médicale canadienne (AMC) et ses homologues provinciales et territoriales pour s’attaquer à l’un des principaux facteurs contribuant à l’alourdissement du fardeau administratif des médecins. La loi exigera que toutes les entreprises de TI offrant des services de santé numériques au Canada adoptent des normes communes et permettent l’échange de renseignements sécurisés et protégés entre différents systèmes.

« Les prestataires bénéficieront de la capacité de partager de l’information dans l’ensemble des professions de la santé, partout au pays, réduisant ainsi le fardeau administratif des médecins et le nombre d’examens inutiles. » — Dre Joss Reimer et Dre Kathleen Ross, présidentes de l’AMC

L’interconnectivité à l’échelle nationale améliorera les résultats pour les patients et patientes ainsi que leur expérience du système de santé. Elle permettra également aux médecins de réduire le travail administratif inutile, l’une des principales causes d’épuisement professionnel chez les médecins.

Au beau milieu d’une crise dans les soins de santé au Canada, les prestataires sont soumis à d’énormes pressions, tandis que les patients et patientes peinent à obtenir des soins dans un délai raisonnable. Pourtant, les médecins consacrent annuellement 18,5 millions d’heures à des tâches administratives inutiles, ce qui équivaut à 55,6 millions de consultations.

« En moyenne, les médecins consacrent plus de dix heures par semaine à des tâches administratives, souvent en dehors de leurs heures de travail », déclare la Dre Kathleen Ross, présidente de l’AMC pour 2023-2024. « Un trop grand nombre de ces tâches sont inefficaces et redondantes ou pourraient carrément être éliminées. »

Nous constatons des résultats et nous continuons à travailler d’arrache-pied pour poursuivre sur notre lancée.  
 

  • L’AMC a siégé au Comité consultatif des personnes handicapées de l’Agence du revenu du Canada. Nous travaillons également avec l'ARC et les associations provinciales et territoriales pour veiller à ce que le gouvernement fédéral mette en place un processus simplifié pour la nouvelle Prestation canadienne pour les personnes handicapées.
     
  • Nous avons assisté à l’introduction du permis d’exercice pancanadien dans le Canada atlantique, et nous veillons à ce que les gouvernements rendent des comptes, car la mobilité des médecins est intégrée dans les accords bilatéraux entre le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux et territoriaux. 
     
  • Nous suivons les progrès accomplis et publions un rapport conjoint sur la manière dont les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux répondent aux recommandations visant à réduire la paperasserie.
     
  • Nous avons lancé un Groupe de travail sur l’interopérabilité de la santé numérique, conjointement avec Inforoute Santé du Canada, le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada et le Collège des médecins de famille du Canada, afin d’améliorer le partage des données et des renseignements sur la santé au niveau du système. Un récent sondage national sur l’utilisation des outils numériques dans les cabinets de médecin contribuera à éclairer nos efforts soutenus de représentation.
     
  • De concert avec Gestion financière MD et la Banque Scotia, nous investissons dans des projets innovants afin de réduire le fardeau administratif. Le programme Subventions pour l’allègement administratif appuie des projets qui réduisent le fardeau administratif des médecins.

« Nous perdons tellement d’énergie mentale, de compétences et de temps à accomplir des [tâches administratives] que lorsque vient le temps de prodiguer des soins cliniques, parfois la tête n’y est plus. » — Dre Jillian Horton, auteure et experte en santé et en bien-être des médecins

  • Le Sommet de l’AMC sur la santé 2023 a réuni plus de 700 personnes participantes de partout au pays pour discuter de solutions afin de réduire le fardeau administratif, d’optimiser l’efficacité dans la profession médicale et d’améliorer le bien-être des médecins. En outre, l’AMC collabore avec des organisations comme la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante pour sensibiliser les gens aux conséquences du fardeau administratif sur les soins de santé.
     
  • L’AMC a communiqué avec de grands employeurs canadiens comptant chacun des milliers d’employés et d’employées pour les sensibiliser aux avantages économiques de l’élimination des attestations de maladie.
     
  • L’AMC suit l’impact du fardeau administratif sur la santé mentale et le bien-être des médecins dans le cadre du Sondage national sur la santé des médecins réalisé tous les trois ou quatre ans. Dans le sondage de 2021, la moitié (49 %) des médecins ont déclaré que le temps consacré aux dossiers médicaux électroniques à la maison était excessif ou modérément élevé, ce qui contribue à la détérioration de la santé mentale dans la profession.

Si le fardeau administratif demeure un défi majeur, le changement peut se produire rapidement. Par exemple, la Nouvelle-Écosse a été la première province à évaluer le fardeau administratif et a déjà mis en œuvre des réformes qui auraient permis aux médecins d’économiser environ 200 000 heures de paperasse par an.

La mesure législative proposée au Québec interdira aux assureurs privés d’exiger des attestations de maladie avant de rembourser la patientèle pour des traitements comme la physiothérapie ou des équipements médicaux comme les béquilles.

Entre-temps, Doctors of BC travaille avec WorkSafe BC pour améliorer son processus de facturation, qui, selon les médecins, prend beaucoup de temps et demande beaucoup de travail.

En savoir plus sur les efforts de l’AMC pour réduire le fardeau administratif des médecins

« Le moment est venu pour les gouvernements du Canada d’éliminer les pressions administratives sur les médecins », affirme la Dre Ross. « La santé et le bien-être des médecins et de la patientèle dépendent de notre capacité à démêler l’écheveau de la bureaucratie qui contraint notre système de santé. »


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